Un voyage en cargo

Vous êtes à la recherche d’un séjour original, loin des sentiers battus ? Et pourquoi ne pas proposer à vos amis un séjour en cargo ? Nous en avons organisé un pour 10 personnes le mois dernier, et cette expérience a, comme toujours, été très appréciée. Présentation de ce séjour loin de l’agitation du monde. A bord, on éprouve un réel plaisir à sentir la mer autour de soi, à entendre les bruits du bateau, à observer les gestes qui le font vivre quotidiennement. C’est pour découvrir le monde que les explorateurs ont pris la mer, pour rapporter tissus, épices et connaissance. Voyager en cargo, c’est un peu retrouver cette essence, en moins aventureux bien sûr, le confort des cabines ayant remplacé la poudre des canons. De nombreux cargos acceptent quelques passagers (douze maximum). Il s’agit le plus souvent de puissants porte-conteneurs, mais l’on peut aussi opter pour un roulier (familièrement baptisé ro-ro, roll on roll off), qui transporte des véhicules ou, plus rare, un vraquier qui, comme son nom l’indique, transporte la marchandise « en vrac » dans ses immenses soutes. Les cabines sont en général très agréables, il y a des espaces de détente avec tables de ping-pong, petit équipement sportif, souvent une piscine, voire une bibliothèque. La vie à bord est simple, l’équipage s’occupant de son travail, le passager de lui-même. Sans prendre part au travail des marins et en respectant celui-ci, l’on peut visiter tout le bateau, arpenter les passerelles, découvrir la salle des machines. Il voyage au rythme des impératifs de la navigation : les repas, partagés avec l’équipage, à heures fixes pour ne pas perturber l’organisation du travail, les escales, plus ou moins longues selon la cargaison. L’appareillage peut être avancé ou repoussé à la dernière minute. Ce moyen permet de sillonner les mers du monde entier. Une envie de Norvège ? 7 jours (aller-retour). Le pourtour méditerranéen de Salerne à Ashdod (Israël) ? 14 jours. Du Havre à la Malaisie en passant par la Chine ? 70 jours. Quant au tour du monde, il reste un peu moins rapide que celui de Jules Vernes : 84 jours. Mais quel voyage !

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