Découvrir Rome
Rome est sans conteste l’une des plus villes du monde. Voici quelques bonnes raisons de vous y rendre le temps d’un week-end. Lancer une pièce par-dessus son épaule dans la fontaine de Trevi pour s’assurer de revenir un jour à Rome : voilà le vœu des touristes qui jettent chaque jour pour quelque 3000 euros de menue monnaie dans l’eau de ce chef-d’œuvre de l’art baroque – l’argent est collecté puis donné à des œuvres. À Rome, l’histoire de l’Europe est palpable et se déroule sous les yeux des visiteurs. Avec les ruines du Forum, le Colisée où tant de sang fut versé et la voûte parfaite du Panthéon, voici la Rome antique, le cœur battant de cet empire immense qui s’étire de la Méditerranée aux confins de l’Europe jusqu’aux frontières de l’Ecosse. Ici se jouent les premiers épisodes de la chrétienté : saint Pierre, chef des apôtres choisi par le Christ, est crucifié près du site de la basilique qui porte son nom, aujourd’hui l’âme du Vatican, capitale de la foi catholique romaine. Là, mille ans après la chute de l’empire, le renouveau de l’art classique et du savoir connaît son apogée – la Renaissance; Michel-Ange peint le plafond de la chapelle Sixtine au Vatican, et Raphaël décore la chambre de la Signature.
Du Caravage à Bernin, le baroque, style exubérant, s’épanouit sous les auspices de la Contre-Réforme. Le XXème siècle n’est pas en reste avec le grandiose et pompeux Monument à Victor-Emmanuel II érigé en 1955, symbole de l’ère fasciste sous Mussolini. Rome, Histoire rime toujours avec histoire de l’art. D’après la légende, Rome, la « Ville Éternelle », est fondée en 755 av.J-C. par les jumeaux fratricides Remus et Romulus, élevés par une louve. Quand la cité célèbre ses mille ans d’existence, en l’an 248 de notre ère, un gigantesque spectacle de 2000 gladiateurs est organisé au Colisée. Pourtant, Rome semble traiter son histoire avec une décontraction qui frise parfois l’irrévérence. Ses stèles sont criblées de graffitis et ses églises abritent des familles entières de chats faméliques. Car cette ville vit dans le présent, l’action et le dynamisme qui emplissent les restaurants et les cafés de bavardages et de discussions sans fin sur le football et les bambíní. La Dolce vita – la douceur de vivre – n’est pas seulement le film-phare tourné par Federico Fellini à Rome en 1960, mais une chronique fidèle de la vie dans la capitale. Voilà pourquoi Rome est si exaltante. Elle abrite des trésors fabuleux – dix musées dans le seul Vatican – à découvrir dans une ambiance résolument joyeuse. Le quartier du Trastevere (« au-delà du Tibre »), par exemple, compte bien moins de chefs-d’œuvre que le centre historique, mais il est incontournable, car extraordinairement authentique : là se trouvent les « vrais » Romains, leurs cafés, leurs boutiques, leurs terrasses et l’on y glane des souvenirs aussi mémorables que les images laissées par les grands monuments historiques. Les touristes assis sur les marches de l’escalier monumental de la Trinité-des-Monts – il y en a toujours – s’intéresseront ou non à l’histoire de la place d’Espagne qui s’étend à leurs pieds, aux innovations architecturales ou au poète John Keats qui rendit son dernier soupir à quelques pas. Il y en a pour tous les goûts : Rome a toujours quelque chose à offrir. Un seul séjour ne suffit pas. Alors n’oubliez pas de jeter une pièce dans la fontaine de Trevi. Si vous voulez explorer, partez en week-end à Rome.
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