Voyage en Antarctique sur la Georgie du Sud
Envie de partir en croisière ? De quitter cet hémisphère hivernal pour rejoindre l’été austral ? Ca tombe bien : nous avons une croisière assez insolite à vous proposer. Pour commencer ce début d’année, nous vous proposons de voyager sur une île. Pas une de ces îles aux plages de sable blanc et aux eaux chaudes comme on en trouve tant. Bien au contraire, celle-ci est parfaitement glaciale et inhospitalière : elle se trouve en Antarctique.
Isolée dans l’extrême sud de l’océan Atlantique, l’île de Géorgie du Sud est une île tout en longueur, entourée d’îlots et de rochers. Et c’est l’un des derniers véritables édens sauvages sur Terre. Enfin, quand on parle d’éden, c’est bien sûr une façon de parler : c’est l’une des terres les plus hostiles du monde. Les tempêtes balaient le littoral et le blizzard peut soudain y apparaître de nulle part.
L’île ne peut se visiter que dans le cadre d’une croisière, de novembre à janvier (durant l’été austral). Une croisière qui, comme vous pouvez l’imaginer, ne ressemble en rien à une croisière en Méditerranée ! Le voyage peut en effet se révéler « assez » éprouvant. L’océan est parfois très agité, avec des creux pouvant aller jusqu’à 9 mètres ! Le mal de mer y est donc très probable. Et il n’y a pas de structure médicale ni d’équipe de sauvetage sur l’île. La météo est quant à elle non seulement extrême mais fortement imprévisible. Et certains animaux (notamment les otaries à fourrure !) peuvent se montrer agressifs : il vaut donc mieux garder ses distances. Mais tous ces inconvénients, au fond, n’en sont pas vraiment : c’est justement tout ce qui fait le sel de l’aventure !
Et la beauté de l’île compense largement ces menus désagréments. Imaginez. Alors que le bateau s’en approche, des monts enneigés se dessinent à l’horizon. Puis des plaques de roche noire viennent entacher la blancheur de ce paysage virginal. Des glaciers bleutés étreignent la côte tandis que des pics abrupts et des chaînes escarpées façonnent l’intérieur des terres.
Il semble extraordinaire que la vie puisse s’épanouir dans un paysage si inhospitalier. Et pourtant, elle est là, en nombre. Manchots royaux, gorfous macaronis et manchots-papous y vivent en grandes colonies ; éléphants de mer et otaries à fourrure se comptent par milliers. Le ciel est un ballet incessant de parades nuptiales, notamment d’albatros hurleurs et royaux, avec leurs grandes ailes blanches de 3,50m d’envergure. Les rennes, introduits au XXe siècle par des baleiniers norvégiens, ont prospéré. Les baleines, que des aventuriers sont venus chasser dans les années 1900, nagent aujourd’hui tranquillement. Ce voyage-là, vous ne risquez pas de l’oublier, dussiez-vous vivre mille ans.
Categories: Uncategorized